Dans un domaine aussi compétitif que celui de la cosmétique naturelle, et avec des clients de plus en plus avertis, les “claims” ou les allégations inscrites sur les étiquettes de vos produits doivent permettre d’attirer les clients potentiels tout en étant précises, non mensongères et pertinentes. Que veut-on dire par “claims” ? Comment les décoder et les formuler correctement ? Et quelles réglementations les régissent ? Les réponses à toutes vos questions sont dans cet article :

1. Qu'est-ce que les "claims" ?

Selon les directives pour la justification des allégations des produits cosmétiques de Cosmetics Europe, les termes “claims” ou « allégations concernant le produit » font référence aux “textes, dénominations, marques, images ou autres signes figuratifs” utilisés pour l’étiquetage, le marketing et la publicité des produits cosmétiques. 

Les « claims » (ou revendications) jouent un rôle crucial dans la communication des bénéfices des produits cosmétiques. Ils permettent aux fabricants de mettre en avant les caractéristiques spécifiques de leurs produits et de convaincre les consommateurs que l’utilisation de ces produits leur apportera des résultats positifs. Les « claims » sont généralement formulés de manière attrayante et persuasive afin de créer un intérêt chez les consommateurs et de les inciter à faire un achat.

Voici quelques exemples courants de « claims » que l’on retrouve dans l’industrie cosmétique :

Les allégations de “bienfaits”: 

  • Anti-âge : Ces produits sont présentés comme ayant la capacité de réduire les signes du vieillissement, tels que les rides, les ridules et la perte d’élasticité de la peau.
  • Hydratant : Les produits hydratants prétendent fournir une hydratation intense et durable pour maintenir la peau douce, lisse et souple.
  • Éclaircissant : Ces produits prétendent éclaircir ou uniformiser le teint de la peau, réduire les taches sombres ou les imperfections et donner un teint plus lumineux.

Les allégations « sans » : Elles permettent une décision éclairée pour un groupe cible spécifique ou des groupes d’utilisateurs finaux. Elles doivent être précises, non mensongères, et pertinentes : elle ne doit pas concerner un ingrédient déjà interdit par les réglementations, ou dont l’emploi n’est pas nécessaire, normalement, pour la formulation du produit:

  • Sans parabène : Cette revendication indique que le produit ne contient pas de parabènes, qui sont des conservateurs chimiques souvent associés à des préoccupations pour la santé.
  • Sans parfum : Les produits sans parfum sont formulés sans l’ajout de parfums synthétiques, ce qui les rend adaptés aux peaux sensibles ou réactives.
  • Sans allergènes : Ces produits sont conçus pour minimiser les risques de réactions allergiques et sont formulés sans les ingrédients connus pour provoquer des allergies cutanées.

Il en existe d’autres telles que « sans acétone » dans un vernis à ongles, pour les utilisatrices souhaitant éviter son odeur particulière, ou l’allégation « sans ingrédients d’origine animale » dans les produits destinés aux végétaliens.

2. Comment décoder les "claims" ?

Tout d’abord, il est crucial de lire attentivement les étiquettes et les descriptions des produits afin de pouvoir détecter les allégations et ensuite les décoder. Il est aussi important de les formuler correctement lors de la conception des étiquettes et des emballages des produits.

Voici certains “claims” régulièrement utilisés:

  • « Testé cliniquement » : Cela signifie généralement que le produit a été soumis à des tests en laboratoire ou sur des volontaires humains, mais cela ne garantit pas nécessairement des résultats positifs.
  • « Résultats visibles » : Cela implique que les résultats seront visibles à l’œil nu, mais cela peut varier d’une personne à l’autre.
  • « Formule avancée » : Ce terme suggère que le produit utilise une formulation innovante, mais cela ne donne pas d’indications spécifiques sur les avantages réels du produit.

Comment présenter les « claims » de manière authentique et convaincante ? Pour gagner la confiance des consommateurs, il est essentiel de présenter vos « claims » de manière honnête et transparente. Valorisez vos ingrédients naturels et leurs bienfaits : mettez en évidence les ingrédients naturels que vous utilisez et expliquez comment ils contribuent aux bénéfices de vos produits. Utilisez des descriptions précises pour communiquer l’efficacité de ces ingrédients, et appuyez-vous sur des preuves scientifiques telles que des études cliniques ou des recherches indépendantes. Cela renforcera la crédibilité de vos revendications et rassurera votre clientèle. Et enfin, évitez les termes exagérés tels que « miraculeux » ou « résultats instantanés », et privilégiez plutôt des termes réalistes et factuels pour décrire les bénéfices de vos produits.

3. La réglementation des "claims" dans la cosmétique

La réglementation des « claims » dans l’industrie cosmétique est essentielle pour protéger les consommateurs contre des affirmations trompeuses ou fausses. Voici quelques organismes internationaux de contrôle et réglementations importants dans ce domaine : 

  • Food and Drug Administration (FDA) : La FDA est l’organisme de réglementation aux États-Unis chargé de superviser les produits cosmétiques. Bien que la FDA n’exige pas d’approbation préalable avant la commercialisation des produits cosmétiques, elle surveille les « claims » pour s’assurer qu’ils sont véridiques et ne trompent pas les consommateurs.
  • European Food Safety Authority (EFSA) : L’EFSA est l’organisme de réglementation de l’Union européenne responsable de l’évaluation de la sécurité des produits alimentaires et des compléments alimentaires. Lorsque les produits cosmétiques contiennent des ingrédients qui sont également utilisés dans les aliments, tels que les vitamines et les minéraux, l’EFSA peut évaluer les « claims » relatifs à ces ingrédients.
  • Réglementation européenne (CE) n° 1223/2009 : Cette réglementation régit la commercialisation des produits cosmétiques dans l’Union européenne. Elle établit des exigences spécifiques pour les « claims » cosmétiques, notamment en matière de vérité, d’exactitude, de preuves et de conformité aux bonnes pratiques.

Les réglementations imposent des directives et des limites aux « claims » cosmétiques pour prévenir les pratiques trompeuses. En voici quelques unes :

  • Véracité et étayage scientifique : Les « claims » doivent être véridiques et appuyés par des preuves scientifiques appropriées.
  • Non-médicalisation des produits cosmétiques : Les « claims » ne doivent pas prétendre guérir des maladies ou traiter des conditions médicales. 
  • Absence de tromperie : Les « claims » ne doivent pas induire les consommateurs en erreur. Ils ne doivent pas exagérer les effets des produits ou donner des attentes irréalistes.

Évitez de tomber dans le piège de la « Publicité trompeuse »! Cette expression signifie « toute publicité qui, d’une manière quelconque, y compris dans sa présentation, induit en erreur ou est susceptible d’induire en erreur les personnes à qui elle s’adresse ou qu’elle touche et qui, en raison de son caractère trompeur, est susceptible d’affecter leur comportement économique ou qui, pour ces raisons, porte préjudice ou est susceptible de porter préjudice à un concurrent ».

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