Un produit cosmétique est beaucoup plus que la somme de ses matières premières, et c’est tout l’art de la cosmétique. La sélection des matières premières est primordiale; elle passe par leur connaissance approfondie qui repose principalement sur les données transmises par votre fournisseur. Nous vous révélons les formules magiques de la formulation de produits cosmétiques naturels dans cet article :

Les SLES/SLS (Sodium Laureth Sulfate/ Sodium Lauryl Sulfate) sont des détergents et tensioactifs forts et connus pour leur potentiel irritant. Ils ne sont pas considérés naturels et ne sont pas autorisés dans le cadre d’une certification bio ou naturelle. C’est pour cela que nous conseillons de le remplacer par des surfactants dérivés de produits naturels non pétrochimiques. Le meilleur exemple pour les gels douches est celui du coco-glucoside (un tensioactif doux dérivé du coco, il produit une mousse légère et est doux pour la peau, même sensible). Et pour les shampooings, le meilleur exemple serait celui du Sodium Lauroyl Sarcosinate (un tensioactif anionique dérivé de la sarcosine).

Les ingrédients synthétiques à ne jamais inclure dans vos préparations sont les huiles pétrochimiques. Le terme d’huile pétrochimique ou huile minérale désigne en fait des produits issus du raffinage pétrolier. Totalement synthétiques, ces huiles ne sont absolument pas biodégradables et sont à proscrire dans une optique de développement durable. 

Comment les repérer sur la liste des ingrédients d’un produit cosmétique ? Elles s’appellent : Paraffinum Liquidum, Petrolatum, Cera Microcristallina, Ozokerite, Ceresin, Mineral oil.

Les composés éthoxylés sont fabriqués à partir d’un gaz très réactif, extrêmement toxique, cancérigène et mutagène, l’oxyde d’éthylène. Bien qu’en théorie (et normalement en pratique), il n’y a pas de résidus de ces gaz dans l’ingrédient final ; dans une optique de développement d’une marque naturelle, leur utilisation n’est pas recommandée. Pour vos préparations de crèmes, il faudrait remplacer le Ceteareth-20 ou le PEG-40 par des émulsifiants naturels. Les meilleurs seraient le Cetearyl Olivate et le Sorbitan Olivate, dérivés d’alcool cétéarylique et d’huile d’olive. Ils permettent d’élaborer un émulsifiant végétal hautement compatible avec notre peau, d’absorption rapide, tout en conférant aux crèmes une touche soyeuse.

L’utilisation des silicones pour vos préparations de sérums naturels est à éviter. Il faudrait donc remplacer les cyclopentasiloxane, dimethicone, et le dimethiconol par des huiles aux propriétés similaires. Nous vous conseillons de privilégier les huiles fluides et légères : l’huile de pépin de raisin, le caprylic/capric triglycéride, l’huile de sésame, de noix, de noisette ou encore de jojoba.

Les ammoniums quaternaires ne devraient pas avoir de place dans vos préparations d’après-shampoings naturels ; ils sont fortement irritants pour certains et déshydratants à terme (c’est pour cela qu’on remarque qu’un soin capillaire n’est plus adapté après 2 ou 3 mois d’utilisation). Il est préférable d’utiliser des alcools gras nourrissants, le brassica alcohol est le meilleur exemple à conseiller. C’est un excellent émollient, stabilisateur d’émulsion, et agent de contrôle de la viscosité des cosmétiques.

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