Le domaine des produits de soins de la peau, notamment celui de la cosmétique naturelle, est sujet à plusieurs réglementations que vous êtes tenus de respecter, en tant que fabricants, afin d’assurer la sécurité et la santé de vos clients. Les tests réglementaires en font partie intégrante, voici tout ce que vous devez savoir dans cet article:

Votre société doit être en mesure de respecter les recommandations des organismes réglementaires internationaux, et de confirmer que vos produits de cosmétique naturelle destinés à être mis sur le marché ne compromettent pas la santé humaine. Pour celà, il est nécessaire de conduire une évaluation de la sécurité des produits lorsqu’ils sont appliqués dans des conditions d’utilisation normales et raisonnablement prévisibles.

Cette évaluation cosmétique doit être mentionnée dans le dossier de chaque produit, et peut se baser sur la connaissance de la toxicité des ingrédients ainsi que sur des tests effectués sur le produit final. Ceci est particulièrement pertinent si l’interaction entre les ingrédients est susceptible de causer la formation d’une nouvelle substance potentiellement toxique ou irritante, s’il y a une revendication de sécurité spécifique, si des changements considérables dans la formule ont été effectués, ou si un nouvel ingrédient connu pour causer des irritations légères au niveau oculaire ou cutané est présent.

Quels sont les tests réglementaires à réaliser sur un produit cosmétique ? Il existe trois grandes catégories de tests : tests de stabilité et conversion (a), tests d’innocuité (b), et tests d’efficacité du produit (c).

Afin d’évaluer la bonne tenue et la bonne protection dans le temps du produit cosmétique, il est nécessaire de conduire les tests suivants :

Le test de stabilité : Les études de stabilité consistent à soumettre le produit à un vieillissement accéléré et d’estimer son intégrité durant le stockage ou à l’issue d’un transport (camion, avion, bateau). Le produit sera placé dans une étuve à une température spécifique durant plusieurs mois. Durant cette période, des prélèvements seront effectués afin de contrôler la qualité du produit dans son emballage final.

Le challenge test :  Ce test permet d’évaluer la performance du système conservateur avant la mise sur le marché du produit fini. Il consiste à inoculer une concentration connue de germes spécifiques dans le produit. Un critère est déterminé en fonction de la vitesse de décroissance de la population sur une période de 28 jours. Dans certains cas (pH extrêmes, pourcentage important d’alcool éthylique etc.), le challenge test n’est pas nécessaire ou pertinent pour évaluer la résistance du produit à une contamination. Des tests physico-chimiques permettent de justifier le faible risque de contamination du produit fini.

Afin de déterminer si le produit cosmétique n’engendrera pas d’effets indésirables lors de son application, il faut effectuer les tests suivants :

Le test de tolérance oculaire: Si le produit est destiné à être appliqué sur le contour de l’œil ou si son utilisation raisonnablement prévisible induit un contact possible avec la zone oculaire (nettoyant visage, shampoing etc.) il est nécessaire de prouver l’absence de risque pour les yeux du consommateur par un test d’irritation oculaire, le plus répandu étant le test Het-Cam. Ces tests in-vitro peuvent donner de précieux indices sur l’innocuité du produit fini avant d’envisager des tests d’irritation cutanée sur panel humain appelé patch test.

Le patch test ou le test de tolérance cutanée: Il s’agit d’un test de tolérance cutanée ex vivo sur la peau humaine du dos qui consiste à appliquer un produit sous pansement occlusif ou semi-occlusif. Le patch est appliqué durant 24 à 48 heures. Au retrait du pansement, les réactions éventuelles sont observées et notées. Pour obtenir plus d’information concernant la tolérance du produit, il est possible de pousser les investigations en réalisant d’autres tests (tests de phototoxicité, test d’usage, open test par application répétée ou ROAT, test de sensibilisation ou HRIPT, etc.).

Afin de prouver l’efficacité d’un produit cosmétique, il est nécessaire de réaliser les tests suivants (sur un panel volontaire ou bien par des tests in vitro pour une allégation en particulier (nourrissant, éclat, renouvellement cellulaire, anti rides, raffermissant, amincissant…)) :

Les tests d’auto-évaluation :  Le produit est donné à un panel sélectionné qui utilise le produit à une fréquence déterminée par le client. A la fin de la période d’essai, un questionnaire est donné au panel faisant ressortir un résultat subjectif (95% des clients satisfaits par exemple).

Les tests cliniques ou instrumentaux : Le produit est donné au laboratoire qui l’applique aux sujets à une fréquence déterminée. Les résultats sont issus de mesures instrumentales dans le but d’obtenir une moyenne sur l’ensemble du panel (2,6 cm de tour de taille en moins, profondeur de rides diminuée de 50%, etc.).

Résultats : Une fois que la preuve de l’innocuité et d’efficacité est apportée, le dossier cosmétique peut être finalisé. Le produit cosmétique est donc prêt pour son enregistrement et la notification auprès des autorités compétentes (en France: CPNP (portail européen de notification des produits cosmétiques)), avant sa mise sur le marché.

Si toutes ces réglementations à suivre vous paraissent intimidantes, pas de panique, Prodigia est là pour vous conseiller et vous accompagner tout au long du chemin. Nous pouvons vous approvisionner en vrac, vous proposer des produits de cosmétique naturelle en marque blanche, vous offrir un accompagnement légal à la création de votre marque, et même une livraison à l’international.